Le père Marie-Eugène a eu dès les années 1920, une triple intuition :
« Croyez en votre grâce ! », ne cessait de répéter le père Marie-Eugène.
Chaque baptisé reçoit un don unique et personnel au baptême. Ce don divin, ce cadeau de la part de Dieu nous fait participer à sa vie et nous permet de marcher vers Lui. Filiale, la grâce nous permet d’entretenir une relation personnelle avec le Père dont nous sommes les enfants.
Le baptême n’est pas seulement un geste posé dans un passé plus ou moins lointain.
Le don reçu ce jour-là est sans cesse appelé à de nouveaux développements.
(Père Marie-Eugène de l’E-J, Au souffle de l’Esprit p. 88)
Comme le grain de sénevé porte déjà en lui toute la plante, la grâce donnée par Dieu porte en elle un appel.
Notre vocation de baptisé n’est pas quelque chose d’extérieur à nous-mêmes mais au contraire, une « direction », une « lumière », une « espérance » que nous portons en nous. Il nous revient de la chercher et d’y répondre.
Deux (2) heures d’oraison (ou prière personnelle) par jour, cela peut paraître décalé avec le monde dans lequel nous vivons. Comment prendre autant de temps dans une journée déjà bien remplie pour les laïcs, par une vie professionnelle ou, pour les prêtres, par un ministère ?
Dieu est Amour et il trouve sa joie à se donner.
Si l’on considère que notre relation avec Lui est non seulement indispensable mais vitale parce que nous sommes enfants du Père, si nous reconnaissons que nous recevons de Lui « la vie, le mouvement et l’être » (Ac 17, 28), que « toutes nos activités prennent leur source en Lui et reçoivent de Lui leur achèvement » (liturgie), alors la question du temps donnée à la prière « relève d’une volonté déterminée révélatrice des secrets du cœur » (Catéchisme de l’Église Catholique n°2710).
« L’oraison, c’est une recherche de Dieu…au début, c’est une recherche ! On ne le trouve pas, on n’a pas l’habitude. Après, c’est lui qui vous accroche. Il répond. L’oraison donne l’expérience de Dieu. On le cherche dans la foi. Il faut exercer cette foi »
(Père Marie-Eugène de l’E-J, La force de la prière, p.16 & p.18)
L’oraison est une démarche de l’amour qui aime prendre sur soi pour donner du temps à celui qu’il aime.
Témoigner fait partie de la vocation de tout baptisé. Si le Père Marie-Eugène insistait pour que les membres de Notre-Dame de Vie soient d’authentiques contemplatifs, ce n’était pas pour les isoler derrière une clôture. L’amour du Christ doit se prolonger par un amour de l’Eglise. « L’Eglise existe pour évangéliser » (Evangelii nuntiandi, Paul VI).
L’athéisme et la sécularité ne représentent pas des dangers mais des pierres d’attente pour un témoignage qui pourra passer par la parole mais surtout par l’être.