En quatre moments, le père Emmanuel Hirschauer propose une découverte de l’enseignement du père Marie-Eugène sur la personne humaine dans sa corporéité, autour des mystères joyeux, lumineux, douloureux et enfin glorieux, de la vie de Jésus.
Mystères douloureux
“Avec le Christ, je suis un crucifié ; je vis, mais ce n’est plus moi, c’est Christ qui vit en moi. Car ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi”
(Ga 2,19-20).
Il n’est pas toujours possible de sourire et parfois nos yeux sont remplis de larmes. La souffrance n’est jamais acceptable pour elle-même : « Nous aspirons au bonheur, nous sommes faits pour lui » (P. Marie-Eugène, Conférence, 19 juillet 1932 ; GG, p. 295). Comment vivre l’épreuve qui nous meurtrit ? Regarder Jésus sur la croix et se laisser regarder par lui ouvre un chemin… :
Le P. Marie-Eugène imagine le regard que Marie elle-même a porté sur son Fils Jésus, mort, descendu de la croix, et remis entre ses bras :
A chaque étape de sa vie, le P. Marie-Eugène est passé par le creuset de l’épreuve :
Dans la maladie qui l’a finalement emporté, il fait plus que jamais l’expérience de sa faiblesse :
A chaque étape, sa confiance et sa foi vive grandissent, si bien qu’il peut confier :
Hier, pendant les examens [ils ont duré trois heures], j’ai fait oraison tout le temps sur la table [d’examen]. On me demandait si je n’avais pas mal sur cette table… Bien sûr que j’avais mal, à la colonne vertébrale, partout… Mais ça ne comptait pas, j’étais avec la Trinité Sainte, le temps ne m’a pas paru long (P. Marie-Eugène ; GG, p. 262).